
Une campagne citoyenne de boycott vise Société Générale
Les Amis de la Terre s’associent aujourd’hui à I-Boycott et I Love Therefore I Am et relancent une campagne de boycott visant Société Générale. L’objectif : mobiliser les citoyens et faire pression sur la banque pour qu’elle se retire du projet Rio Grande LNG et mette fin à ses soutiens aux énergies fossiles.
En partenariat avec I Love Therefore I Am et I-Boycott, Les Amis de la Terre relancent aujourd’hui une campagne de boycott citoyenne, avec en ligne de mire Société Générale et ses soutiens aux énergies fossiles 1.
Car malgré l’urgence de la crise climatique et après le scandale du Dakota Access Pipeline, la banque française persiste à soutenir des projets hautement controversés aux Etats-Unis et dans le monde. Rien qu’entre 2014 et 2016, Société Générale a accordé plus de 6 milliards de dollars de financements aux énergies les plus dangereuses pour l’environnement et les droits des populations 2. Société Générale joue actuellement un rôle clé dans le projet de terminal méthanier Rio Grande LNG et de gazoduc Rio Bravo Pipeline au Texas, complexe monumental qui a notamment pour vocation d’exporter du gaz de schiste vers l’Europe. La banque est en particulier responsable de lever les 20 milliards de dollars que coûtera la mise en opération de ces nouvelles infrastructures.
La communauté de la vallée du Rio Grande et la tribu autochtone des Esto’k Gna mènent depuis 4 ans une lutte acharnée contre le projet, qui menace le climat et l’environnement, mais également leurs droits, leurs emplois, leur patrimoine culturel, leur santé et leur sécurité.
En France, les citoyens peuvent participer à cette résistance en se mobilisant et en demandant à Société Générale de mettre un terme à ses soutiens climaticides. Le boycott représente un levier puissant : en rejoignant les rangs des boycottants, en fermant leur compte, en arrêtant de retirer de l’argent dans un distributeur, les consommateurs envoient un signal clair à la banque : “nous ne souhaitons pas que notre argent alimente le développement de projets fossiles”.
Nous pouvons gagner !
L’expérience de BNP Paribas a prouvé que la mobilisation peut renverser des situations injustes.
Sous la pression des associations et des citoyens, la banque a adopté en 2017 une politique ambitieuse sur les sables bitumineux, le gaz de schiste, et les forages en Arctique 3. C’est maintenant à Société Générale de suivre cette même voie, en se retirant du projet Rio Grande LNG et en mettant fin à ses soutiens aux énergies fossiles les plus dangereuses pour l’environnement et les droits des populations.
énergies fossiles non conventionnelles
Ce sont des hydrocarbures liquides ou gazeux tels que le gaz de schiste ou les schistes bitumineux. Leur extraction nécessite l'usage de techniques complémentaires comme la fracturation hydraulique.
retourRio Grande LNG
Rio Grande LNG, situé au sud du Texas, est l’un des nombreux projets soutenus par Société Générale. La banque est actuellement en charge d’aider l’entreprise à structurer le projet et de mettre autour de la table les financeurs, un rôle décisif qui permettra la levée des 20 milliards de dollars nécessaires à la construction de l’immense complexe gazier. Celui-ci contribuerait à émettre autant que 44 centrales à charbon et menace les conditions de vie des communautés locales et des peuples autochtones. C’est d’ailleurs en raison de l'empreinte carbone du GNL issu du gaz de schiste que BNP Paribas a décidé en octobre 2017 de retirer tous ses soutiens au secteur .
retourCampagne en ligne “Société Générale : ne menacez pas le climat et les droits des autochtones”. www.i-boycott.org/campaigns/societe-generale-ne-menacez-pas-l-environnement-et-le-droit-des-indigenes
RAN. 2017. www.priceofoil.org/content/uploads/2017/06/Banking_On_Climate_Change_2017.pdf
BNP Paribas. 2017.
www.group.bnpparibas/en/press-release/bnp-paribas-takes-measures-accelerate-support-energy-transition