Taxons les pollueurs pour respecter l’accord de Paris !
Dans un nouveau rapport intitulé « Faire de la politique agricole commune un levier de la transition agroécologique », France Stratégie propose des pistes pour une politique agricole plus durable avec un principe simple : un système de bonus-malus permettant d’opérer une transformation en profondeur de notre système agricole.
Ce rapport articule deux dynamiques. Tout d’abord mettre en œuvre une fiscalité environnementale fondée sur le principe du pollueur-payeur qui tienne compte notamment des émissions de gaz à effet de serre. Et ensuite, utiliser l’argent public ainsi récolté pour financer les externalités positives d’un modèle agricole basé sur l’agroécologie.
Faire de la politique agricole commune un levier de la transition agroécologique
Enfin un organisme insiste sur le fait que, sans une réduction considérable des émissions de méthane et de protoxyde d’azote dans l’agriculture, il sera tout simplement impossible de remplir les objectifs de l’Accord de Paris. Cet enjeu renvoie à deux problématiques majeures : le recours aux engrais chimiques de synthèse et à l’élevage industriel. Nous proposons depuis plusieurs mois, dans le cadre du prochain projet de loi de finances, qu’une telle taxation soit mise en place mais ni le Gouvernement, ni la majorité ne se saisissent de cette urgence.
A partir d’aujourd’hui a lieu une nouvelle journée de travail de la Convention citoyenne pour le climat dont l’un des groupes de travail a pour thème « se nourrir ». Ils devront s’attaquer à l’enjeu de la fiscalité environnementale : comment ne pas dénoncer l’hypocrisie d’un agenda politique qui ne leur permettra pas d’influencer le projet de loi de finances 2020, voté avant la fin de leurs travaux…