Un tour de France bon pour les fessiers, bon pour les glaciers !
L’Accord de Paris a fixé l’objectif de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C ou 2°C maximum d’ici la fin du siècle. La somme des engagements volontaires actuels des États du monde entier nous conduit en réalité à un réchauffement de 3,5°C et pouvant même aller jusqu’à 6°C ! Nous refusons la fatalité : découvrez le Tour Alternatiba !
Le dérèglement climatique, qui est déjà une tragédie pour des millions de personnes principalement dans les pays du sud, est ainsi en passe de s’aggraver au point de menacer les conditions de vie à l’échelle planétaire, et même les conditions de survie de l’Humanité. L’aggravation est si rapide qu’elle concerne désormais non seulement les générations futures, mais aussi les enfants qui naissent aujourd’hui même. Que pouvons-nous faire ?
5 800 kilomètres pour promouvoir les solutions
Du 9 juin au 6 octobre 2018, le Tour Alternatiba donne l’occasion d’un périple à vélo pour diffuser partout un message porteur d’espoir : oui, les alternatives existent, nous pouvons vivre autrement, nous pouvons vivre mieux, et nous pouvons empêcher l’aggravation du dérèglement climatique !
200 étapes sont prévues dans toute la France et les pays frontaliers. Les triplettes et quadruplettes, symboles de la force du mouvement collectif, s’arrêteront ainsi dans des grandes villes comme Toulouse, Grenoble ou encore Nantes, mais aussi dans des territoires ruraux et des lieux emblématiques de lutte et de mise en oeuvre des alternatives, et arriveront pour le Village des alternatives à Bayonne.
Résistance à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, opposition à l’enfouissement de déchets nucléaires à Bure, mobilisation contre le projet de gazoduc Midcat à Perpignan, ville en transition à Ungersheim, parc citoyen photovoltaïque à Aubais, lutte contre la reconversion d’une raffinerie de Total en agro-carburants à Martigues, opposition à l’autoroute A45 à Lyon : autant d’exemples parmi les étapes qui permettront de mettre en valeur la multitude d’initiatives portées par les citoyen.ne.s pour la transition écologique et sociale.
Loin des fausses solutions, injustes, dangereuses et inefficaces, telles que la géo-ingénierie, les OGM, les agro-carburants, le nucléaire , loin des dérives des marchés carbone, des grands projets d’infrastructures inutiles et imposés, des accords de libre-échange et d’investissements qui renforcent le pouvoir des multinationales ; des milliers d’alternatives concrètes aux causes du dérèglement climatique sont déjà mises en pratique tous les jours par des millions de personnes, d’associations, de collectivités territoriales…
Agriculture biologique et paysanne, consommation responsable, circuits-courts, cuisine végétarienne et végétalienne, relocalisation de l’économie, partage du travail et des richesses, reconversion sociale et écologique de la production, emplois climatiques, finance éthique, défense des biens communs comme l’eau, la terre ou les forêts, pêche durable, souveraineté alimentaire, solidarité et partage, réparation et recyclage, réduction des déchets, transports doux et mobilité soutenable, éco-rénovation, lutte contre l’étalement urbain et contre l’artificialisation des sols, préservation du foncier agricole, défense de la biodiversité, sobriété et efficacité énergétique, énergies renouvelables, villes en transition, éducation à l’environnement, etc. : les alternatives sont déjà là, elles évoluent, se rencontrent, permettent de créer des emplois de qualité et ne demandent qu’à être renforcées, développées, multipliées !
N’attendons pas que la solution vienne d’en haut
Nous avons une part déterminante d’actions à mener depuis la base pour réussir la transformation de nos modes de vie et changer le système. Nous pouvons changer concrètement les choses chacun.e à notre niveau sur nos territoires, tout en renforçant le rapport de force permettant d’obtenir les changements au niveau global. La bataille pour la justice climatique se joue maintenant, c’est maintenant que nous agissons !